Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bibliothèque des St Lupéens

La légende de Saint Loup

Je vais faire un peu d'histoire mais le texte que je vais recopier est tiré du livre "Croyances, sorcellerie et supertitions en Sologne", Berry et Orléanais par Gérard BARDON. Je vous le recommande, vous y trouverez l'histoire de tous les saints de la région et bien d'autres choses encore ;)

31WsrlYeksL Mais voici la légende de Saint Loup :

 

Saint-Loup, né à Orléans est certainement l'un des saints les plus renommés.

Sa vogue pouvait s'expliquer par la grande peur qu'inspiraient les loups, animaux qui furent nombreux dans ce pays de landes, de bruyères et de bois, et aussi d'élevage de mouton. C'est sans doute le seul cas où l'on trouve cette imbrication nette entre une nécessité : la protection et un nom de saint tout à fait adéquat.

Saint-Loup était dans l'esprit populaire, grâce à l'effet magique de son patronyme, tout désigné pour personnifier le guérisseur de la peur du loup.

Dans de nombreuses on vénérait le bon Saint-Loup : à Montrieux-en-Sologne, à Monthou-sur-Cher, à Cerdon-du-Loiret, à Mur-de-Sologne, à Orçay, à Saint-Benoît-du-Loire, à Saint-Cyr-en-Val, à Saint-Viâtre, à Sennely, à Vouzeron, à Vernou-en-Sologne et bien sûr à Saint-Loup-sur-Cher.

La fête de ce saint se célébrait généralement le premier septembre ou encore le premier dimanche de ce même mois. Elle était prétexte à des assemblées, mais donnait lieu, aussi, à des pèlerinages.

Parmi les plus réputés, on trouvait celui de Saint-Viâtre où existait d'ailleurs une confrérie de Saint-Loup (très importante au XVIIe et XVIIIe siècles).

Hors de ces périodes de dévotion, on s'y rendait, comme on disait alors, "en voyage", principalement pour lutter contre les convulsions et la peur des enfants (les deux choses étant souvent associées à l'époque). Le "voyage" consistait à aller prier le Saint et à faire dire des prières par le curé de la paroisse. On indiquait au prêtre le nom de la personne atteinte puis on s'agenouillait devant la représentation de Saint-Loup (statue ou tableau). Le curé venait alors mettre son étole sur la tête du prosterné et récitait une prière. On pouvait guérir pour cinq sous... D'après La Saussaye, à Saint-Viâtre, après l'office, il était d'usage de monter sur l'autel et d'embrasser sur les deux joues une figure de bois assez horrible, peinte, barbue et mitrée, qui représentait Saint-Loup.

Lorque l'on se trouvait dans l'impossibilité de se déplacer, les parents de l'enfant gravement malade confiaient à la personne qui allaient faire le "voyage", un bonnet, une chemise, un pantalon appartenant au malade ainsi qu'un ruban bleu. Le "voyageur" devait faire bénir l'habit par le curé de la paroisse. Le nom des parents était alors inscrit sur le registre de la confrérie de Saint-Loup. L'enfant, à sa majorité, devenait lui-même membre actif de ladite confrérie en remplacement de ses parents.

Les objets ou habits bénis étaient ensuite rapportés et l'enfant devait les porter neuf jours. Le ruban bleu, lui, se portait en écharpe à même la peau.

La cotisation, d'un montant de six sous, se payait à la confrérie le jour anniversaire du Saint en septembre.

On avait également recours aux bonnes grâces de Saint-Loup contre les maux de dents. Souvent d'ailleurs une dent de loup était suspendue au cou des bébés. Cela s'expliquait par la réputation des loups à posséder une solide dentition, mais aussi par le fait que les convulsions étaient souvent déclenchées par une pousse de dent.

 

Fin de l'histoire de Saint-Loup.

Maintenant si vous voulez connaître l'histoire de quelques saints lisez ce livre "Croyances, sorcellerie et superstitions en Sologne", Berry et Orléanais de Gérar BARDON aux Editions CPE

Publicité
Publicité
Bibliothèque des St Lupéens
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
8 abonnés
Publicité